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  heads up we're in a dead club ○ jug.

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Felix Wolsey
Felix Wolsey

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MessageSujet: heads up we're in a dead club ○ jug.    heads up we're in a dead club ○ jug. EmptyMer 4 Oct - 17:58

Deux semaines qu’il était sorti de prison, et qu’il bossait dans ce bar décrépi en bord de route à la périphérie de la ville. Le genre d’endroit assez louche à l’extérieur comme à l’intérieur, mais qui connaissait une effervescence sans pareil, en raison d’un va et vient de clients bien déterminés à jouer avec le feu en côtoyant les pires enfoirés du coin. Trouver un vrai travail – et non plus vivoter de trafics divers et variés – n’avait pas été une mince affaire, et Felix avait dû jouer des coudes auprès de relations pour dégoter ce poste de barman. Quoi de plus normal avec un CV et une réputation comme la sienne qui ne donnaient pas nécessairement envie à un employeur de le faire rentrer dans les rangs. Cependant le patron de ce taudis n’était pas spécialement regardant sur ses salariés, ayant lui aussi baigné dans des combines pas réglo de blanchiment d’argent. C’était d’ailleurs ça, et une pointe de chantage qui lui avait valu son embauche. De ce job, le garçon n’en tirait pas grand-chose mais ça suffisait à payer le loyer de la piaule qu’il louait à l’étage. Une sorte de pièce ridicule recouverte de tapisseries vétustes à moitié moisies, et avec pour seule décoration un matelas sur le sol. Un confort des plus spartiates qui lui rappelait la taule, mais qu’il appréciait. Il n’était pas le type à courir derrière le luxe et encore moins les grands espaces qui le mettaient étrangement mal à l’aise. Ainsi la vie avait-elle repris et il n’avait pour l’instant pas commis la moindre incartade en dépit des propositions illégales qui lui étaient passées sous le nez.  Peut-être était-ce à cause de sa gueule de mauvais gars, mais plusieurs soirs, certains s’étaient osés à lui demander ouvertement des choses qu’il avait eu en sa possession autrefois. Une attraction qu’il avait toujours eu du mal à comprendre, car si Felix (parmi ses nombreuses activités) avait revendu de la drogue, il n’en avait consommé qu’à de rares occasions. Non pas par peur ou dégout, mais parce qu’à chaque fois que de la cocaïne et substituts similaires avaient coulé dans ses veines, il était devenu hors de contrôle. Or dans son cas il valait mieux éviter, c’était dangereux.

Aujourd’hui, de ce qu’il voyait de son poste, il n’y avait pas encore grand monde mais il n’était pas tard – tout juste vingt-deux heures - et il venait à peine de prendre son service. Ça allait être une longue nuit, d’autant plus qu’n de ses collègues avait poussé la musique à fond (une bouillie sonore sans queue ni tête qui lui vrillait les tympans) pour qu’un groupe de filles en mal de sensations fortes se déhanchent sur la piste. Il croisa le regard d’une d’entre elles qui ne le lâchait pas depuis qu’il était apparu, et l’ignora pour retourner à ses boissons. Il était habitué à ces œillades alanguies qu’on lui servait à tour de bras. Au pire il faisait semblant de pas les voir, au mieux il couchait avec avant de leur dérober leur portefeuille. Facile,  efficace, et largement dans ses cordes. Il attrapa son torchon pour nettoyer quelques verres, quand un raclement de gorge le tira de sa besogne.  Un mec s’était accoudé au bar, et le toisait avec insistance. Il fronça les sourcils pour tâcher de remettre un nom sur son visage, sans espoir. Probablement un gars de passage, rien de plus. « Qu’est-ce que je te sers ? » Demanda-t-il sans préambule, ayant abandonné la politesse des années en arrière au profit d’un langage plus spontané et direct. A quoi bon de toute façon ? On était pas dans un hôtel cinq étoile où on ne se parlait qu’à base de phrases alambiquées et de révérences gestuelles.
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Jug Lloyd
Jug Lloyd

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MessageSujet: Re: heads up we're in a dead club ○ jug.    heads up we're in a dead club ○ jug. EmptyMer 4 Oct - 19:18

Ce soir là, après une longue journée de travail au ranch des Butler, Jughead se rendit au Gilded Moutain. Ce bar, c’était son repère, sa maison, presque plus que cet appartement miteux qu’il habitait faute de mieux. Il n’avait pas particulièrement envie de retrouver cet immeuble décrépi de l’Ann Arbour Street dont tout le monde se fout royalement et son odeur de renfermé. Il n’avait pas envie de retrouver ses quelques meubles récupérés à droite à gauche qui formaient une décoration incohérente, si on peut appeler ça une décoration. S’il ne s’était pas arrêté sur le chemin au Gilded, il se serait certainement allongé sur son vieux matelas et aurait observé cette tâche d’humidité au plafond pendant des heures, se demandant quand celui-ci allait finir par s’effondrer. Il aurait ressasser d’anciens souvenirs, aurait rêvé d’une vie meilleure, aurait fait des plans sur la comète, sachant très bien qu’il n’arriverait jamais à les concrétiser. Puis, il aurait broyé du noir et se serait demander à quoi bon élaborer des stratégies qui finiront comme d’habitude par échouer. Alors, il a quitté les crottins des chevaux de l’élevage Butler et ses bottes pour pousser la porte de ce bon vieil établissement où les ivrognes se pressaient d’entrer dès l’ouverture. Jug, lui, il avait toujours vécu avec cet endroit, que ce soit gosse quand il prenait son goûter et un jus de fruit accompagné de sa maman ou adolescent quand il falsifiait sa carte d’identité pour pouvoir boire de l’alcool avec sa bande de voyous. D’ailleurs, il lui arrivait encore de voir Ciaràn entre ces murs pour préparer leurs prochains coups.

Le blond au regard froid rentra dans le bar. Il était chez lui. Instantanément, il se sentit bien. Il y avait les piliers de bar, ces visages sans lequel ce bistrot ne serait définitivement pas le même et qui font comme partis des meubles, des minettes bien éméchées se mouvant de façon aléatoire, sûrement plus guidées par l’alcool que par leur volonté seule et les autres, ceux qui ont l’air de s’être perdu et qui ne savent pas trop ce qu’ils font là. La distribution des rôles est faite et Lloyd entre en scène, son blouson de cuir vissé sur le dos. D’un pas déterminé, il se rend jusqu’au comptoir et prend place sur un des tabourets vacants. Il scrute les barmans et parmi les têtes familières, il le voit, lui. Il examine le nouveau alors que la musique recouvre les discussions qui l’entourent. Jug a l’impression étrange de le connaître mais n’arrive pas à savoir d’où. Peut-être l’a-t-il simplement croisé dans les rues de Redcliffe. Le jeune homme le reluquait avec insistance quand le barman en question lui demanda de but en blanc : « Qu’est-ce que je te sers ? » Jug ne fut pas interloqué par le tutoiement, habitué aux familiarités du personnel. D’un air malicieux, le blondinet aux yeux bleus lui répondit avec aplomb : « Un whisky-coca s’il te plait… » il marqua une pause puis reprit : « C’est quoi ton petit nom le nouveau ? » avant de lui faire un discret clin d’oeil, un grand sourire aux lèvres. Ce n’était ni la première, ni la dernière fois que Jughead faisait du gringue à un barman et si cela pouvait lui permettre d’avoir des boissons gratuites, il continuerait encore longtemps. Il ne roulait pas sur l’or et s’il pouvait joindre l’utile à l’agréable, il ne se laissait pas prier.


Dernière édition par Jug Lloyd le Ven 6 Oct - 14:27, édité 1 fois
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Felix Wolsey
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MessageSujet: Re: heads up we're in a dead club ○ jug.    heads up we're in a dead club ○ jug. EmptyJeu 5 Oct - 20:20

Il n’aimait pas les gens. Il avait toujours été comme ça, et il ne voyait pas de raison pour que son sentiment change de sitôt. Et lors de son séjour en prison, des psychologues s’étaient targués d’avoir trouvé des justifications à ce comportement auto destructif, en couvrant des tonnes et des tonnes de pages juste sur son cas. Lui, il s’était contenté d’écouter d’une oreille, feignant un mal être profond, histoire de choper un ou deux comprimés qui lui permettraient de planer à défaut de trouver des cigarettes. De son point de vue, la chose était simple comme bonjour : tout le monde lui cassait les couilles, et il était très bien tout seul. Malheureusement pour lui cette attitude négative et revêche n’était pas ce qu’on désirait de lui en tant que barman. Il était supposé sourire, glisser des mots agréables à l’oreille des clients, feindre un intérêt pour leurs déboires sentimentaux. Tout pour les faire consommer de l’alcool à outrance afin que le patron s’en mette plein les poches. Felix avait fait un effort la première semaine, se retenant de ficher son poing en pleine tronche de plusieurs gars bourrés, et avait finalement abandonné. Il resterait celui qu’il était, et si ça ne plaisait pas à son employeur il s’en foutait royalement. Au mieux il écoperait de remontrances, au pire il se ferait virer. Ce n’était ni la première fois ni la dernière. Il étouffa un juron en entendant une de ces énièmes chansons à la mode pour ado pré pubères, et retourna s’affairer dans son coin en lâchant un chapelet de jurons. En tant que tel – si on omettait l’aspect relationnel – le job n’était pas déplaisant, et lui permettait d’occuper sa journée comme il le souhaitât en attendant que le soleil se couche. Faire des cocktails, servir de la bière, il n’y avait pas de quoi fouetter un chat, et même sans la formation requise, il se débrouillait pas trop mal. Avoir été un pilier de bar à une époque fastueuse de son existence où il écumait tous les gourbis de la ville pour célébrer des affaires finement menées, il avait copié la mécanique et les codes usuels des barmans. Suffisamment pour flairer le bon consommateur en tout cas, un peu comme ce type blond qui se donnait des airs de gros dur en le fixant avec insistance. Il n’était pas désagréable cependant, et certainement pas farouche à en croire la lueur malicieuse qui brillait au fond de sa rétine. Enfin de quoi casser sa routine de pseudo mec rangé. « Un whisky-coca s’il te plait… » Il ricana intérieurement, c’était une boisson d’adolescente, typiquement le truc des jeunes fêtardes qui prétendaient avoir une descente vertigineuse. « C’est quoi ton petit nom le nouveau ? » , juste là, à cet instant précis, il sut qu’il allait s’amuser ce soir. Le gamin était pas farouche, comme bon nombre de ceux qui se précipitaient au comptoir chercher des consommations. Il en voyait passer pas mal des garçons, des filles, qui le draguaient ouvertement sans réellement savoir qu’ils jouaient avec le feu. Son collègue s’en était étonné pas plus tard que la veille, en affirmant que son air de bad boy jouait en sa faveur. ‘Son air’… Aurait-il pris ça à la rigolade en sachant dans quoi il avait été mêlé par le passé ? Qu’il ne quittait jamais ses couteaux coincés dans un ourlet de son pantalon ? Peut-être pas. Fichu crétin, qui lui bousillait les oreilles avec sa musique de merde. « Toi t’as pas peur. » De ce que je pourrais te faire se retint-il d’ajouter, en prenant un verre pour pour préparer sa commande d’un geste habile. « Tu le sauras bien assez vite. » Il ajouta quelques glaçons dans le récipient, un trait exagéré d’alcool, et le poussa devant son nez, en appuyant ses coudes sur la surface métallique. « T’es un habitué ? Je t’ai jamais vu avant ici. » Il avait beau faire le gars blasé, il n’en prêtait pas moins attention aux détails, surtout les visages. Un vieux réflexe qu’il tenait de son éducation, où on apprenait à repérer le pigeon plus vite qu’à marcher. « Seul ? » Ajouta t-il d’un ton neutre qui ne laissait rien présager de particulier. Après tout on lui avait recommandé de sympathiser avec les chalands non ?
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Jug Lloyd
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MessageSujet: Re: heads up we're in a dead club ○ jug.    heads up we're in a dead club ○ jug. EmptyVen 6 Oct - 16:32

Jughead, il avait toujours eu peur de la solitude, même s’il n’avait jamais voulu se l’avouer. Jug, il enchaînait les coups d’un soir pour la simple et bonne raison que se retrouver seul face à lui-même le terrifiait. Il avait aussi besoin de se prouver qu’on l’aimait malgré tout ses défauts. Peut-être que le manque d’une figure paternelle lui pesait plus qu’il ne voulait l’admettre et que cela impactait sa vie sentimentale plus qu’il ne l’aurait voulu. De ce bar qui en une dizaine d’année était devenu son terrain de jeu préféré, il avait ramené une ribambelle de mecs - plus ou moins sobres - qu’il avait tous abandonnés au petit matin. Ce soir-là, il avait décidé que l’apprenti barman serai sa cible. Le novice des cocktails avait cet air mystérieux qui intriguait le blond et qui le rendait assez irrésistible à ses yeux. À sa banale question, l’employé lui répondit : « Toi t’as pas peur. » et Jughead ne put s’empêcher de lancer : « Pourquoi, je devrais ? C’est si dangereux que ça de te demander ton nom ? » Non, Jug n’avait pas peur de lui, de ce qu’il pourrait lui faire. Il pouvait être un serial-killer, un psychopathe ou un ancien taûlard, il n’avait pas grand chose à perdre. Puis, il était loin d’être un ange lui-même et avait sûrement plus de travers que ne le croyait l’homme derrière le comptoir. Quand il ajouta : « Tu le sauras bien assez vite. », Lloyd dit d’un air malicieux : « J’y compte bien. » Le blondinet regarda les cubes de glace tomber dans le liquide ambré avant de s’emparer de son verre et d’en boire une gorgée. C’est alors que l’anonyme se rapprocha et lui demanda : « T’es un habitué ? Je t’ai jamais vu avant ici. » « Disons que j’aurais presque pu y naître dans ce bar. » répondit Jughead sans vraiment répondre à la question. S’il est vrai qu’aussi loin que pouvaient remonter ses souvenirs le jeune homme avait toujours connu le Gilded Moutain, au fil des années, il était devenu pour lui une des institutions de Redcliffe. Si au début Jug avait ouvertement aguiché le barman, il s’était un peu renfermé dans sa coquille, n’aimant pas parler de lui et préférant observer à de longs discours. D’ailleurs, en ce qui le concernait, son corps parlait souvent bien plus que les mots qui sortaient de sa bouche. Jughead il a son jardin secret, c’est une façon pour lui de se préserver, de mettre une certaine distance avec les gens qu’il rencontre. À part à de rares personnes, Jug ne se livrera jamais de lui-même, faisant preuve d’une étrange pudeur quant à son passé. Ce type titillait de plus en plus sa curiosité et il se posait une multitude de questions à son sujet. D’où venait-il ? Comment s’était-il retrouvé à servir des verres ici ? Comment se faisait-il qu’il ne l’ai jamais vu auparavant ? Malgré la musique assourdissante et le fait qu’il se soit perdu dans ses réflexions nocturnes, Jug entendit le beau garçon lui demander : « Seul ? » Il se délecta d’une nouvelle lichée de sa boisson, planta son regard dans le sien avant de répondre « Je crois bien. ».
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