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| ( restless heart syndrome ) / jedlow. | |
| Auteur | Message |
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Jedh Burghs
- Messages : 23
| Sujet: ( restless heart syndrome ) / jedlow. Sam 30 Sep - 17:01 | |
| restless heart syndrome C'est une douce voix, joyeuse et mélodieuse, qui animait le trajet. Celle de ce petit garçon au regard clair pétillant la joie de vivre. Emmitouflé derrière son épais anorak, il contait avec excitation ses aventures journalières, fier de pouvoir partager ces histoires avec quelqu'un d'autre que sa mère. Jedh affichait ce demi-sourire qui se dessinait presque naturellement en compagnie du petit. Il le regardait parler avec ardeur, s'exprimant tout en gestes. Pourtant constamment ailleurs, il se sentait plus intéressé par ce qu'avait à lui dire l'enfant que par les questions pratiques de ses employés. Le chemin avait été court et ils se trouvaient déjà à l'entrée du jardin botanique, traversant les allées sablées en direction de l'aire de jeu. Une dizaine d'enfants s'amusaient d'ors et déjà sur les lieux, élevant le niveau sonore par leurs hurlements de joie. Un petit garçon accouru à leur hauteur, venant agripper Noah par le bras. Il semblait le connaître, mais sa vitesse d'élocution était telle que Jedh peinait à suivre ses mots. A l'évidence il n'était plus concentré sur son fils et cet autre enfant. Non, son regard était ailleurs, porté sur une silhouette si familière. Assise sur un banc elle même semblait ne plus avoir les pensées sur terre. Elle était dans cet ailleurs, ce monde des songes qui, parfois, vous happait sans que vous puissiez y faire quoi que ce soit. Aucun sourire sur ses délicates lèvres et pourtant elle était magnifique. Il y avait cette aura merveilleuse qui planait autour d'elle, l'encadrant d'un rayon de lumière comme si elle était d'un autre monde. Un ange. Les battements de son cœur s'étaient fait irréguliers, sa mémoire se jouant de lui, torturant une fois de plus cet organe qui avait tant souffert ces derniers mois. Et un manque, si gros et imposant, vint à nouveau se loger dans son ventre, tordant ses tripes avec une violence inhumaine. C'est à moitié dans les vapes qu'il autorisa son fils à rejoindre ses amis, presque soulager finalement de ne pas avoir à l'occuper alors qu'elle était là, à quelques mètres. Mais ouvre les yeux bordel, vois ce qui se trame dans ton dos ! Cette voix résonnait dans son esprit, elle rebondissait sur chacun des os composant son crâne. Un aveux masqué d'une soeur à la langue bien trop pendue. D'un pas hésitant, Jedh s'approchait, lentement, discrètement. En avait-il vraiment le droit ? Était-ce là véritablement une bonne idée ? Il n'avait guère les réponses à ces questions et pourtant il vint s'asseoir à ses côtés. Imposant sa présence à cette femme qui autrefois ne souhaitait qu'être à ses côtés. Ses lèvres tremblantes s'étaient ouvertes, laissant s'échapper un son, un murmure. Salut. Il n'y avait qu'elle pour avoir un tel effet sur Jedh. Elle seule était capable de le rendre si anxieux, hésitant. L'envie de s'approcher d'elle encore un peu plus était dévorante, mais il la ravalait avec amertume. Harlow avait un si grand pouvoir sur lui qu'elle le paralysait presque par sa seule présence. Il aurait aimé faire et dire tant de chose, mais il en était tout simplement incapable. Jedh gardait en son coeur tant de non-dits, tant d'émotions que sa pression sanguine manquait de faire exploser son réseau artériel. Reviens-moi, s'il te plait. Il aurait aimé que ces mots sortent de sa bouche, viennent caresser les oreilles de sa femme et la convaincre de l'aimer encore. Mais rien. Le néant infini d'un couple à la dérive. J'ai croisé Izzy hier, on a beaucoup parlé.. enfin elle a beaucoup parlé.. Des paroles pour couvrir un silence anxiogène. Des mots pour qu'elle reste parce que sa seule crainte était qu'elle s'en aille, qu'elle fuit et l'abandonne encore, encore et encore. Mais ouvre les yeux bordel, vois ce qui se trame dans ton dos ! Ses yeux étaient grand ouverts et pourtant il lui semblait ne rien voir. Aveugle par ce coeur qui saigne, il était incapable de la percer à jour. On a des choses à se dire, tu ne crois pas.. ? Son regard bleuté se faisait plus intense et, alors qu'il la fixait le coeur en émoi, c'est les souvenirs d'un passé émietté qui vint mouillé ses yeux, attristant son regard d'ors et déjà en peine.
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| | | Harlow Burghs
- Messages : 92
| Sujet: Re: ( restless heart syndrome ) / jedlow. Sam 30 Sep - 18:27 | |
| restless heart syndrome Le temps gris n’offrait pas de grande luminosité à la journée déjà bien maussade pour Harlow, même si pour une fois elle était de sortie. Poussée dehors par son aînée avec les filles de cette dernière, elle avait pour mission d’aller sortir les fauves de 7 et 5 ans. Elle avait donc opté pour le parc le plus proche de chez Izzy, et puis elle songeait peut-être à un cinéma pour divertir ses amours de nièces, même si elle n’était pas forcément de bonne compagnie. Assise sur ce banc à l’écart de tout autre adulte, elle fixe ses nièces courir et jouer avec les autres enfants. Elle se rendit vite, trop vite que le parc n’était pas un lieu pour elle. Son regard mélancolique se posa sur les parents en face d’elle. Une mère qui essuie tendrement les larmes de sa fille qui venait de tomber. Un père qui prend son nouveau-né dans les bras pour lui donner son biberon tandis qu’il indique à son ainé de ne pas pousser les autres enfants. Et elle se rendait compte. Triste et dure réalité qui la rattrapait même quand elle faisait des efforts pour ne plus penser au passé. Une gifle monumentale de la vie lui était donnée, sans aucun ménagement. Elle ne serait jamais capable de vivre ça, jamais dieu lui permettra ça, et encore moins avec celui qu’elle aime. Alors les ombres de ses nuits remontaient, l’engloutissaient dans ce trou sans fond. Elle sentait ce piège se refermer sur son cœur, comme un étau étouffant qui écrasait sa cage thoracique. Puis telle une lumière dans l’obscurité, une voix la sortit de sa torpeur. Un son mélodieux, telle la mélodie d’une flûte de pan, mais aussi tranchante qu’une lame aiguisée. Elle la connaissait que trop bien, elle l’avait tellement chérie les dernières semaines à ses côtés. Ses regards fixaient droit devant elle, n’apercevait que le noir de sa veste et c’était déjà de trop pour la pauvre âme en damnation. Elle ne répondit pas quand il la salua, à quoi bon, sa voix aurait tremblé, ses yeux brouillés, et elle lui aurait probablement sauter au coup en l’implorant de la pardonner. Cependant, elle ne pouvait pas, elle était cette abomination qu’il ne pouvait avoir dans sa vie. Cet être anormal, difforme qui détruisait futur, présent et passé tout à la fois. Il continua de lui adresser la parole, car c’était Jedh, car il était comme elle comme un drogué accrocher à elle, comme elle était cet addicte narcotique dépendante de lui. Elle semblait totalement déconnecter de tout, ses yeux fixaient devant elle, mais elle ne voyait rien. Elle était là assise, mais elle ne vivait pas, elle n’était pas là, elle était juste morte, malgré un cœur qui bat artificiellement. Ses lèvres, sa bouche formaient des mots, que son esprit mort ne formulait pas, ne dictait pas. – Izzy parle toujours trop… Elle devrait apprendre à se taire. – Son corps s’endolorissait, chaque membre pesait bien plus que son propre poids. Pourtant, ce qui était pire, c’était son esprit, éteint il n’était que noirceur et néant. Rien ne marchait chez elle, car elle était juste morte, elle s’était suicidée en le quittant, voilà la triste vérité. Elle n’était plus qu’un automate de ferraille rouillée. Le robot dans le Magicien d’Oz qui rêvait de possédait un cœur. Elle voulait juste récupérer le sien mais elle ne pouvait pas, elle n’en avait pas le droit. C’était juste impossible, comme il était impossible de ramener des morts à la vie, c’était comme transgresser des règles divines. – On n’a rien à se dire… - Elle se leva et se tourna face à lui totalement vide d’émotion, comme cet automate qu’on fait bouger par des fils invisibles. – On n’a rien à se dire Jedh… Signe juste ces foutus papiers qu’on en finissent… - En finir, bon dieu seul savait qu’elle ne le voulait pas. Plus il s’accrochait à elle, plus elle espérait, rêvait d’une issus plus heureuse que celle-là. Plus il lui disait qu’il l’aimait plus elle le gardait près d’elle égoïstement, mais son comportement n’était que celui d’une hypocrite sans cœur. Elle s’avança, s’échappa encore de lui, de son magnifique regard captivant et envoutant, appela ses nièces qui ne l’entendirent pas.
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